3 enfants au pays des milles pagodes

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Pagode Sule

Pagode Sule

Après un rapide vol depuis Bangkok, notre prochaine direction est la Birmanie et Rangoon (l’ancienne capitale du pays remplacée depuis une dizaine d’année par Naypyidow, une ville créée de toutes pièces pour l’occasion). Arrivés de nuit à 21h, le temps est assez frais. Nous pouvons voir de nombreuses pagodes aux toits d’or, éclairées, tranchant avec le (très) peu de lumières du reste de la ville. C’est un Rangoon by night inattendu.
Après notre super appart’hôtel de Bangkok, nous voilà dans un hôtel un peu cheap, avec une chambre triple minuscule et assez glauque. L’hébergement en Birmanie est d’un très mauvais rapport qualité/prix, les capacités hôtelières n’ayant pas (encore) suivi l’afflux de touristes…
Le lendemain, le réveil est plutôt difficile, et nous allons tâter le pouls de la ville. Nous devons aussi nous occuper des réservations de bus pour le lendemain soir et faire des petites courses. On a un taxi qui nous balade gratuitement une demi-journée pour nous remercier de lui avoir donné un coup de main la veille pour rédiger un mail en anglais, un sympathique échange de bons procédés.

Petits stands de rue

Petits stands de rue

Nous ne restons que 2 jours à Rangoon. Mais c’est déjà assez pour trouver pas mal de ressemblances avec un pays que nous connaissons bien : l’Inde. Trottoirs défoncés, bâtiments détériorés par les moussons, vendeurs ambulants à tour de bras, on retrouve même les amateurs de bétel et leurs sourires rouges aux dents rongées par la chaux présente dans leurs préparations à chiquer. Les véhicules hors d’âge côtoient des berlines blanches immaculées toutes neuves. Les cyclo-rikshaws indiens ont laissé place à des trishaws, sortes de vélo-side-car pour deux passagers. Par contre, on est moins harcelés pour faire une course par les taxis, et on ne voit pas de mendicité agressive comme en Inde où on pouvait vite se retrouver submergé d’enfants réclamant quelques roupies. La pauvreté d’une partie de la population est pourtant bien réelle, et les écarts de richesse assez visibles.

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Les gens sont adorables. Zélie fait sensation, le moins que l’on puisse dire c’est que nous nous faisons remarquer. Jonas n’est pas en reste n’on plus. On aime bien lui tripoter le bras ou la joue. Et bizarrement, il ne se montre pas si sauvage que cela. Il commence à prendre plaisir à dire « Mingalaba », ou bonjour en Birman.
Le matin dans les rues, les moines viennent quêter leur nourriture à la queue leu leu. De nombreux moines, mais aussi des nonnes sont présents un peu partout dans la ville.
Pour nos repas, on repère des adresses du routard où on mange des byriani au poulet, de très bon lassis (encore l’Inde…), de délicieux avocats ou d’étonnants yaourts aux fruits.

Pour le deuxième jour, on passe voir quelques pagodes un peu excentrées avec notre taxi, nous nous réservons la grosse visite de la pagode emblématique de Rangoon pour la fin de notre périple. La démesure des bouddhas est de mise en Birmanie.
Et comme nous sommes le 21 février, nous fêtons les 4 ans de Jonas, autour d’un donut et d’un banana lassi !

Reste à prendre notre bus de nuit (VIP, s’il vous plaît !), qui doit nous conduire à Mandalay. Le départ des bus se fait dans une énorme gare routière, sorte de petit village à une heure du centre de Rangoon ; on y trouve énormément d’agences de bus, c’est un gros capharnaüm. On part à 21h30. Le bus est vraiment bien, récent, avec des sièges larges et inclinables : il n’y a rien à dire, c’est le grand luxe. On a un peu de mal à positionner la poussette de Zélie entre les sièges, mais finalement toute la famille trouve sa place et les enfants dorment tranquillement… lorsqu’à minuit, surprise !

Bus VIP Birman

Bus VIP Birman

Nous avons la (mauvaise) surprise d’être réveillés par l’hôtesse du bus, avec discours en birman, musique locale et lumière plein pot. Eh oui, c’est la pause pipi ET repas, tout le monde descend dans une énorme aire d’autoroute remplie de bus. On a de la chance, seule Zélie a été réveillée par le tohu-bohu et ne comprend pas trop ce qu’il lui arrive ; Jonas et Mahaut continuent à dormir. Nous restons donc seuls dans le bus, au grand étonnement de l’hôtesse et du chauffeur. C’est bizarre, ces étrangers qui ne veulent pas réveiller leurs enfants à minuit pour sortir profiter de l’aire d’autoroute hyper moderne du pays…
On peut dire que tout cela nous a fait beaucoup rire, c’était probablement les nerfs qui lâchaient… On a pu enfin repartir, avec en prime une distribution de bonbons, enfin une sorte de pate de fruits goût curry avec du sucre autour, miam ! Jordane et Mahaut se sont fait avoir par l’aspect bonbon de la mixture, avec sa belle papillote rouge autour.
Et pour parfaire notre plaisir, on a eu droit à un deuxième arrêt pipi tout en lumières et discours birman vers les 4H30 du matin. Etonnamment, les enfants ne se sont pas réveillés. No comment…
Donc une expérience de bus de nuit VIP un peu mitigée, quand même… En Thaïlande, sur le trajet Bangkok-Chiang Maï, on nous avait laissé dormir !
Nous avons enfin atteint Mandalay vers les 6H30 du matin, et pu récupérer notre super chambre d’hôtel « deluxe » vers 9h30; (globalement) en forme et attendant de voir ce que la ville nous réserve.

Une réponse "

  1. On est tellement heureux que vous puissiez réaliser cette nouvelle folle aventure!! Rien qu’à lire ces premiers articles on est tout exités et on a qu’une envie remettre nos sacs à dos et vous rejoindre!! Continuez à nous faire rêver!! Bisous à toute la petite famille des anciens p’tis pauseurs;)

      • bonjour à toute la famille,
        De mon appartement, je voyage grâce à vous;
        Que de belles aventures !
        Nous avons reçu une expo d’un ancien reporter au centre culturel,
        il a une photo des temples de Bagan,
        j’ai vu que vous aviez visité le site,
        quel splendeur,
        Je resterais des heures à regarder cette photo.
        Je vous embrasse bien fort.
        Merci de partager votre voyage, cela me fait rêver.
        bisous
        Marie-Claire

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