Archives de Catégorie: Inde 2019

Derniers jours à Delhi…

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On s’est pris un gros hôtel 4* pour finir, avec petit déjeuners gargantuesques… énorrrmes, buffets à volonté proposant tous les types de cuisine. Ce n’est pas les 4* comme en France, mais les enfants étaient quand même en trance devant le côté luxueux de l’établissement ; c’est une chose dont on n’a pas l’habitude dans nos voyages, puisque nous préférons en général les guesthouses familiales, les petits hôtels économiques… même si un peu de « luxe » de temps en temps ne nuit pas à la santé. Bon, la belle piscine avait juste l’inconvénient de ne pas être chauffée, ce qui était un peu limite en février à Delhi…

On a fait nos dernières balades dans la capitale, donc, avec les boutiques, les restos et la foule mêlée de touristes et d’indiens de Connaught Place.

On a aussi visité le Qutub Minar, « tour de la victoire », comprendre des musulmans sur les hindous. C’est un des hauts lieux touristiques de Delhi avec son minaret monumental. La visite des ruines de la mosquée est agréable, on est dans la verdure, à l’écart du centre-ville ultra-urbanisé…

 

On a enfin visité le vieux quartier musulman de Nizammudin, où la pauvreté est bien visible avec beaucoup de mendiants, parfois estropiés…

On a fait un dernier dîner d’excellentes grillades dans un stand de rue, les mêmes « chich kebab » dont Hervé se souvenait, depuis son premier voyage en Inde en… 2003.

C’était notre manière à nous de clôturer le voyage dans cette Inde étonnante où tout bouge et change en permanence… tout en conservant l’essentiel qui, lui, semble immuable.

3 enfants sur les ghats

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Pour quitter Khajurao et rejoindre Bénarès, pas de trains disponibles, on a tout essayé, et on a dû se rabattre sur la seule solution : se payer un taxi pour faire la route, 10 heures de voyage prévues pour faire les 400 km entre les deux villes… On a décidé de partir à 4h du matin afin de finir la nuit dans le taxi et de gagner du temps en évitant les heures de pointe. On a réussi à le faire en 8 heures et demie, un exploit compte tenu de l’état des routes, pour la plupart défoncées, en travaux, ou fortement congestionnées à la fin. Un vrai bonheur.

 

Bénarès, enfin ! Le cœur battant de l’Inde hindouiste, dont les feux des crémations ne se sont jamais arrêtés depuis des temps immémoriaux. Sur les Ghats qui leur sont dédiés, en bas de ces volées de marches qui relient le vieux quartier du Chowk au fleuve, c’est le ballet incessant des familles qui y descendent leurs défunts afin d’accomplir les derniers rituels et d’accomplir le rêve de tout hindou : être incinéré à Bénarès, rendu au fleuve sacré, et briser ainsi le cycle des réincarnations.

 

On a sillonné encore et encore la zone, alternant entre balades le long des Ghats et dans les ruelles labyrinthiques du Chowk. Comme nous sommes arrivés deux jours avant l’importante fête de Shivaratri (dédiée à Shiva…), on a eu droit à la foule des grands jours, avec des files de pèlerins attendant des heures pour pouvoir accéder au temple couvert d’or, le Vishwanath temple, haut lieu de l’hindouisme… mais, chose plus rare, on a aussi eu droit à une foule de Sadhus, ces ascètes hindous vivant à moitié nus – voire complètement nus – qui s’étaient installés dans des tentes de fortune le long des Ghats.

De retour le soir dans notre guesthouse, on a constaté avec effroi qu’une sono monstrueuse avait été installée au bout de la rue, les murs de nos chambres vibraient littéralement des basses tonitruantes qui ont duré jusqu’à minuit et l’arrivée bienfaitrice de la pluie qui a mis fin au calvaire sonore, avec une bonne coupure de courant en plus.

Tous les soirs, la cérémonie de la Puja se déroule sur plusieurs Ghats, célébration et adoration du Gange dont la plus « recherchée » se déroule sur Dashashwamedh Ghat, avec des foules de pèlerins sur le Ghat et dans des bateaux venant assister à la cérémonie depuis le Gange. The place to be !

On a même eu droit un soir à un spectacle de danses traditionnelles indiennes sur Assi Ghat, dont on a pu voir la fin, arrivés par hasard et pas du tout au courant de l’évènement… les infos ont parfois du mal à passer.

Les vaches sont partout dans la ville, et particulièrement dans le Chowk, dont les petites rues étroites sont piégées de nombreuses bouses fraiches qui ne laissent aucune chance aux touristes inattentifs. Mais bien plus désagréables que les bouses, ce sont les motos qui ne nous laissent pas de répit, car il faut s’écarter sans cesse pour laisser passer leurs insupportables conducteurs munis de leurs insupportables klaxons qui nous portent littéralement sur les nerfs.

 

 

On a pu constater une très nette augmentation de ceux-ci depuis nos derniers voyages, les récentes facilités d’obtention de crédits en Inde permettant à tout un chacun de s’équiper en deux-roues motorisés comme en téléphonie mobile. Tant mieux pour l’économie (chinoise) et pour les consultations d’ORL (indiens). C’est d’autant plus inquiétant pour les jeunes enfants que l’on voit subir dans la rue et dans une vraie indifférence ces agressions sonores permanentes.

 

Heureusement, un petit cours de yoga et un bon massage ayurvédique nous auront permis de nous relaxer et de retrouver ce qui fait le charme de l’Inde, en lien avec la grande spiritualité qui lui est si particulière. Zélie est particulièrement attirée par tout ce qui est méditation et Yoga, elle peut être très zen (quand elle veut). Le patron du « homestay » (hôtel chez l’habitant) de Khajurao lui avait d’ailleurs donné un livre de yoga pour les enfants qui trainait chez lui, avec toutes les photos des positions… ça va pouvoir servir de retour en France.

 

 

 

 

On a fait la tournée des bons restaurants où nous avons pu déguster tous les types de nourritures indiennes, du nord, du sud, et un peu de « continental » (=européen) ou de japonais (pour les touristes qui ressentent le besoin de changer un peu de régime)… et de bons lassis !

 

Nous avons fait du shopping sympa dans les boutiques à touristes du Chowk, mais en allant plus loin dans la ville, on a pu trouver des petits supermarchés indiens, avec des fringues pour toute la famille… et même une franchise des salons de coiffure Tony and Guy où Jordane et les enfants ont eu droit à des coupes de cheveux premium, histoire de pouvoir revenir sur Delhi avec des super looks !

 

 

3 enfants à la campagne

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Après les cités indiennes surpeuplées grouillantes de circulation, direction la campagne et la toute petite Khajurao, une bourgade perdue au milieu de nulle part, mais qui bénéficie de la présence d’une série de beaux temples réputés pour leur statuaire érotique. Bon, il y a en assez peu à voir sur la totalité, mais la visite des temples perdus au milieu de la campagne nous aura permis de passer deux jours assez reposants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les balades sont vraiment très agréables et le beau temps continue de nous accompagner depuis notre arrivée en Inde. Nous étions inquiets de la possibilité d’avoir vraiment trop chaud, comme lors de précédents voyages à peu près à la même période de l’année, mais jusque-là, tout va bien. C’est juste idéal !

Si nous avons déjà évoqué le peu de changements visibles – à part les coupes de cheveux et l’omniprésence des téléphones portables – au fur et à mesure de notre voyage, on a remarqué pourtant un changement notable : la diminution de la consommation de chique de bétel, la préparation à base de feuilles de bétel, d’épices divers et… de chaux ! Consommée à hautes doses par les Indiens, elle leur rongeait littéralement les gencives et les dents, et comme ils en crachaient le jus rouge en par terre dans les rues, la marche à pied était rendue parfois hasardeuse.

De la même manière, la mendicité des enfants est devenue quasiment insolite. L’extrême misère reste toujours assez visible dans les rues, mais les sollicitations sont moins fortes.

Hervé en 2005

Hervé 14 ans plus tard…

3 enfants à Gwalior

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Notre train Agra-Gwalior est parti sans nous ! Nous avions acheté un billet, mais celui qu’on nous avait délivré n’était pas à l’horaire que nous avions demandé…

Et comme nous n’avons pas fait assez attention, nous sommes arrivés 20 minutes après le départ du train correspondant à notre billet…

En Inde, il faut tout vérifier encore et encore, afin d’éviter les déconvenues.

Heureusement, il y a plusieurs trains sur cet itinéraire, donc nous n’avons pas perdu de temps. Mais cela nous incitera à bien faire attention pour les autres trajets…

Nous voici donc à Gwalior, ville renommée pour sa citadelle Rajhpoute, qui est tout simplement bluffante ! Imposante, construite sur un monumental éperon rocheux de 2,5 km de long, ce bastion imprenable n’a pas empêché pour autant les Moghols musulmans de défaire les armées des rois indous locaux au 13è siècle…

La visite du site commence par de beaux bouddhas taillés à même la roche dans la montée, assez impressionnants… Une fois sur le plateau rocheux, la vue est superbe sur la ville, le fort se visite de façon assez ludique il y a des passages secrets, des escaliers dans tous les sens. Ça a beaucoup plu aux enfants.

 

Sur le reste du site, on trouve de beaux temples hindous ; peu de touristes occidentaux, plutôt des indiens qui viennent passer un moment entre copains ou en famille. Les jeunes indiens soignent leur look, ça accroche le regard. Par moment, on se croirait dans une pub de gel pour les cheveux…

La visite du site est vraiment plaisante car au calme, avec presque pas de voitures ou de motos. C’est du luxe en Inde !

En redescendant, la visite de la « ville basse » change du tout au tout.

 

On y visite le tombeau de Tansen, petit havre de paix sauf pour Mahaut qui s’est fait suivre par deux garçons énamourés.

La rançon de la beauté occidentale. On a du prendre un tuk-tuk pour s’échapper, et retourner vers notre l’hôtel, mais après un bon repas quand même. Nos estomacs commencent à s’habituer à la nourriture indienne, que l’on demande toujours sans piments, ce qui donne souvent quelque chose d’un peu trop fort pour nous… mais on s’habitue.

 

 

3 enfants à Agra

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Notre hôtel était tout confort avec sa petite piscine (froide, brrr !) sur le toit et vue sur le Taj Mahal entre deux antennes relais. Une qualité toute indienne, la douche avec de l’eau chaude vaguement tiède, et le petit déjeuner au service approximatif… mais nos deux chambres étaient très bien, avec de bons lits, fort bienvenus après notre long trajet depuis Paris. Donc de quoi on se plaint ?

 

On a pris un taxi pour la journée, afin de faire les trois sites emblématiques de l’ancienne capitale du temps des empereurs Moghols, à son apogée au 17è siècle.

 

La visite du Taj Mahal est à la hauteur de nos attentes, le splendide monument semble comme sorti d’un rêve oriental. Sa blancheur, ses proportions, un beau soleil, de quoi faire d’inoubliables photos…

 

Le « Baby Taj » est le petit mausolée précurseur du grand, plus à l’écart et au calme, avant de visiter le « Red fort » tout de grès rouge, ancienne résidence des empereurs, avec ses nombreux palais.

Une journée bien remplie avec les enfants qui prennent leurs marques question nourriture : l’absence d’épices pour les Indiens correspondant à assez épicé pour nous, nos palais occidentaux doivent donc s’habituer.

Un festival annuel d’Agra se déroulant juste à côté de notre hôtel, nous avons pu nous plonger dans des ambiances sans touristes, et les enfants ont testé la fête foraine indienne, aux normes de sécurité un peu éloignées de nos standards européens. Bref, on est dans le bain.

 

3 enfants visitent l’Inde 2.0

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Bon, il y a encore un peu de chemin à faire pour que ça ressemble à la Chine !

Si cette dernière s’est complètement transformée ces vingt dernières années,

le deuxième géant asiatique reste quant à lui un pays en travaux permanents, à la circulation anarchique, bruyant, pollué, sale…

8 ans après notre dernier passage, on ne voit donc pas trop de différences, alors qu’on pensait que les changements seraient plus visibles.

Avec une forte croissance économique, le pays est toujours aussi vivant, actif, en mouvement… et surpeuplé.

Bon, on est dans le nord, la partie la plus densément peuplée. L’arrivée à Delhi tôt le matin nous a évité la grande foule, nous avons juste eu droit à la petite foule. L’énorme gare centrale de Delhi était déjà bien fréquentée à 6 heures, et nous avons trouvé un havre de paix provisoire en allant squatter 3 heures à l’« International Tourist Bureau », où on a acheté nos billets de train pour notre parcours jusqu’à Bénarès. Les enfants avaient besoin d’un peu de temps d’adaptation à cette nouvelle réalité…

Un trajet de nuit Khajurao-Bénarès étant quand même déjà complet, nous allons devoir trouver des places « dernière minute » le jour même, ou prendre une solution de remplacement, bus ou voiture privée, pour ce trajet. Malgré nos tentatives, pas moyen de réserver nos billets depuis la France malgré ce que prétend le site de la Sncf indienne… Bref, on doit s’adapter, c’est comme ça, en Inde.

Un rapide trajet de 3 heures en train jusqu’à Agra, et nous voilà à pied d’œuvre pour visiter l’incontournable Taj Mahal.

Les enfants ont pu voir à quel point les trains indiens diffèrent des trains français, avec leur cohorte de vendeurs ambulants, leur vitesse et… leur propreté. Décidément, il y a des choses qui ne changeront jamais.

Inde 2019, on remet ça !

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Un voyage de plus dans le pays qui ne laisse pas indifférent. Richesse et extrême pauvreté se côtoient sans façon et sans gêne. Il faut avoir le cœur bien accroché, et l’estomac parfois. Un itinéraire qui va nous emmener de Delhi à Bénarès, en passant par Agra, Gwalior et Khajuraho.

15 jours pour visiter des sites qu’on a déjà fait, c’est rapide pour un voyage en Inde, mais les enfants grandissant, les obligations scolaires ne nous permettent plus de déborder sur les périodes scolaires comme auparavant.

 

Les enfants ont beaucoup entendu parler des voyages en Inde, mais n’en ont pas de souvenirs, trop jeunes ou pas encore là pour s’en rappeler.